
À Grenoble, la bibliothèque Gisèle Halimi fait peau neuve. La Ville de Grenoble modernise et renforce son réseau de bibliothèques, dans le cadre de la démarche « Bienvenue en bibliothèque ! » soutenue et co-financée par l’État. La bibliothèque située dans le quartier Saint-Bruno a donc bénéficié d’une rénovation technique complète et d’un nouvel aménagement intérieur, afin de mieux répondre aux attentes des publics en termes d’usages et de convivialité. La réouverture, sous le nom de Gisèle Halimi, aura lieu le mercredi 4 juin 2025. Durant l’été 2024, deux des entreprises devant effectuer les travaux ont été mises en liquidation judiciaire. La Ville a immédiatement relancé les procédures obligatoires d’appel d’offres pour que de nouvelles entreprises puissent intervenir pour la poursuite du chantier.
Une personne sur huit est en situation de privation matérielle et sociale en 2024. Une étude de l’INSEE. Début 2024, en France, 13,0 % de la population vivant dans un logement ordinaire, soit 8,6 millions de personnes, sont en situation de privation matérielle et sociale. En France métropolitaine, ce taux s’établit à 12,7 %. La proportion de personnes en situation de privation matérielle et sociale baisse légèrement par rapport à début 2023. En particulier, la privation d’une semaine de vacances par an hors du domicile est en recul sur un an. La privation d’Internet devient résiduelle. Toutefois, le taux global reste à un niveau relativement élevé, 0,6 point au-dessus de la moyenne observée entre 2013 et 2020. Les personnes au chômage, celles qui vivent en famille monoparentale, et les locataires du parc social, sont les plus exposés au risque de privation.
Les femmes devancent les hommes dans l’enseignement supérieur, mais pas dans les filières les plus valorisées. 56 % des étudiants sont des étudiantes. Les femmes forment 84 % des effectifs des formations paramédicales et sociales, mais représentent seulement 30 % des élèves ingénieurs. La féminisation de l’enseignement supérieur n’est pas récente. Déjà en 1960 – donnée la plus ancienne disponible (il s’agit de générations nées vers 1940-1942) –, les filles représentaient 43 % des effectifs des facultés. Aujourd’hui, 60 % des étudiants à l’université sont des étudiantes, selon le ministère de l’Enseignement supérieur. La parité a été atteinte dans les années 1980 et continue de progresser très lentement depuis 20 ans. Dans l’ensemble de l’enseignement supérieur, les femmes représentent 56 % des étudiants, une proportion stable ces deux dernières décennies.
L’éducation prioritaire, une politique publique à repenser. Rapport de la cour des comptes du 6 mai 2025. La France fait partie des pays de l’OCDE dans lesquels le niveau scolaire des élèves issus de milieux plus défavorisés est en baisse depuis vingt ans et où les inégalités sociales pèsent le plus sur les destins scolaires. Pourtant, dans un contexte de massification de l’enseignement et de persistance des inégalités, la France mène sans discontinuité, depuis 1981, une politique d’éducation prioritaire. La Cour a dressé, à la demande de la commission des finances du Sénat, le bilan de cette politique dont la dernière relance, appelée « refondation de l’éducation prioritaire », est intervenue à la rentrée 2015. L’éducation prioritaire concerne aujourd’hui 21 % des élèves et s’appuie sur une carte qui n’a pas été revue depuis dix ans et ne reflète que partiellement les réalités socio-économiques actuelles. Elle doit aujourd’hui être repensée au profit d’une logique d’action plus globale et au service de la réussite des élèves. Ainsi, la Cour préconise une réforme, sans délai, en suivant deux orientations : mettre en cohérence l’ensemble des moyens concourant à la mixité sociale et à l’égalité des chances, et réviser les mécanismes d’allocation des moyens pour plus de progressivité.
Cigéo : remise du rapport actualisé sur le coût du projet à l’État. Le 12 mai 2025, l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) a remis au Ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie un rapport portant sur la mise à jour de l’évaluation du coût de Cigéo, le projet de stockage géologique profond pour les déchets radioactifs de haute activité (HA) et de moyenne activité à vie longue (MA-VL). Le centre d’enfouissement des déchets Cigéo pourrait coûter entre 26 milliards et 37 milliards d’euros. Le dossier de chiffrage est l’une des principales données d’entrée pour fixer le coût de Cigéo, qui sera arrêté par le Ministre d’ici fin 2025, après avoir recueilli les observations des principaux producteurs de déchets (EDF, Orano et CEA) et l’avis de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR). Cet arrêté fournit aux producteurs de déchets une référence leur permettant d’établir les provisions qu’ils ont l’obligation de constituer pour la gestion de leurs déchets. Ce chiffrage ne prend pas en compte le coût associé aux déchets qui seraient produits par six, voire quatorze nouveaux réacteurs pressurisés européens (EPR), dont la construction a été annoncée par l’exécutif.
Vagues de chaleur, sécheresses : dans le monde, les 10% les plus riches sont responsables des deux tiers du réchauffement climatique. C’est la première fois que des recherches parviennent à quantifier précisément l’impact de la concentration des richesses sur les événements climatiques extrêmes. « Nous établissons un lien direct entre l’empreinte carbone des individus les plus riches et les impacts climatiques », a déclaré Sarah Schongart, chercheuse en modélisation du climat à l’université de Zurich et autrice principale de cette étude publiée mercredi dans la revue Nature Climate Change. « On passe ainsi de la comptabilité des émissions carbone à la responsabilité climatique », a-t-elle ajouté.
Retour sur le collège déontologie de la sécurité du 20 mars 2025. Un communiqué de la défenseure des droits. Le collège « déontologie de la sécurité » s’est réuni le jeudi 20 mars 2025. Plusieurs projets de décisions lui ont été soumis pour recueillir son avis. Deux décisions concluent à des manquements aux règles déontologiques par des agents de l’administration pénitentiaire. Deux décisions relèvent des manquements et des atteintes à la dignité des personnes interpellées lors d’opérations menées par des gendarmes et des policiers. Enfin, une décision conclut à une atteinte injustifiée à la liberté de manifester et un usage disproportionné de la force lors d’une opération de maintien de l’ordre à Paris. Dans plusieurs de ces décisions, la Défenseure des droits relève des défaillances dans le fonctionnement de la chaîne hiérarchique, soit en raison de manquements à l’obligation de rendre compte de la part des agents, soit en raison de l’absence de contrôle hiérarchique par les supérieurs.
Enquête sur la situation des Ehpad publics. Depuis 2022, un déficit cumulé de près de 2 milliards d’euros qui menace directement la pérennité de l’offre médico-sociale publique. La Fédération Hospitalière de France (FHF) a présenté les résultats de son enquête sur les résultats budgétaires des EHPAD publics en 2024, basée sur les réponses de 818 EHPAD publics représentant près de 110 000 places. Malgré une activité qui progresse et la mobilisation par les pouvoirs publics d’un fonds de soutien exceptionnel depuis l’été 2023, les EHPAD publics demeurent massivement confrontés à des déséquilibres budgétaires d’une importance telle que la pérennité d’une partie de l’offre publique médico-sociale pourrait être menacée à court terme. La FHF alerte à nouveau sur le traitement socio-fiscal inéquitable appliqué aux EHPAD de la fonction publique hospitalière qui se trouve aggravé par la décision d’augmenter massivement les cotisations retraite CNRACL des employeurs publics, constituant une menace grave pour l’avenir des EHPAD publics.
Mots-clefs : droits des femmes, Education, lecture publique, précarité